Je reviens aujourd’hui pour vous partager mon compte-rendu de l’édition 2018 du semi-marathon de Nantes. Une course que j’ai partagé avec plusieurs amies happy runneuses.
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Le Marathon de Nantes
Pour contextualiser l’événement, cette année, c’était la 38ème édition du Marathon de Nantes. Il est classé à la sixième place des marathons français. La force du Marathon de Nantes : proposer 4 épreuves durant le week-end. Chaque coureur peut trouver une épreuve correspondant à son niveau. 17 000 dossards étaient disponibles. 7 000 pour les Foulées de l’Eléphant, une course de 10km qui se déroule en nocturne le samedi soir, avec un départ à 21h30. 4 500 dossards étaient réservés pour Semi-Marathon, les dossards pour cette épreuve se vendent rapidement, le Semi était déjà complet courant février. 4 000 dossards étaient réservés pour le Marathon et 1 400 dossards pour le Marathon relais (350 équipes de 4 coureurs). Le départ du Semi-Marathon avait lieu aux Machines de l’Île, le dimanche à 8h30. Celui du Marathon était prévu pour 9h30, Cours St Pierre (non loin de la Cathédrale).
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Etat des lieux
Ceux qui me suivent le savent, j’habitais Nantes jusqu’à dernièrement. J’ai quitté la ville pour réaliser mon stage de fin d’études en région parisienne. Cette ville que je ne connaissais pas il y a 3 ans. Pour ceux qui l’ignorent, je suis meurthe-et-mosellane d’origine et suis arrivée à Nantes en septembre 2015 pour mes études. J’ai intégré une école dans un domaine dans lequel je m’épanouie, j’y ai rencontré des personnes qui sont aujourd’hui devenues de vraies amies. Bref, je suis tombée sous le charme de cette ville et il était évident pour moi de participer à son semi-marathon. Ce n’est pas la première course officielle que je fais à Nantes. J’ai déjà participé aux 10km de Nantes, ainsi qu’aux Foulées du Tram (à deux reprises), mais un semi-marathon est un événement à part.
Je ne m’attendais bien évidemment pas à découvrir cette ville, que je commence à bien connaître. Par contre, c’était l’occasion parfaite pour venir y refaire un tour (et voir les copines), moi qui l’ai quitté il y a un petit peu plus d’un mois.
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J-1
J’avais pris un billet OUIGO depuis un petit moment et par chance, malgré cette période de grève SNCF, ces deux jours n’étaient pas des jours de grève. Levée dès 4h50 pour pouvoir être à la gare 30 minutes avant le départ de mon train. 6h30, me voilà partie pour Nantes, surexcitée à l’idée de retrouver les copines et cette ville (qui, je l’avoue, me manque un petit peu). Arrivée à 8h50, je ne perds pas de temps et me rends chez la podologue chez qui j’avais rendez-vous à 9h30. Je vous reparle de cette consultation dans mon article #MonMoisSportif du mois d’avril (qui arrive vendredi). Il annonçait très beau, et pourtant, je me suis prise une averse sur la tête en allant cherchant mon dossard. Une fois mon dossard récupéré, je retrouve Tiffany quelques instants sur le salon, avant d’aller retrouver mon amie Justine. Nous avions prévu de pique-niquer, mais vu le temps orageux, nous avons finalement déjeuner chez elle. Le ciel s’est dégagé en début d’après-midi, nous avons donc décidé d’aller nous balader en ville. Quelle idée de mettre mes sandales pour la première fois de l’année… La journée s’achève avec près de 25 000 pas et deux énormes ampoules sous chaque pied. Parfait la veille d’un semi-marathon, n’est-ce pas ?
Je retrouve les happy runneuses nantaises pour partager le dîner tous ensemble. Je me couche à 23h00 chez Victoire qui m’héberge gentillement pour l’occasion. 4h30 la nuit précédente, je ne me suis pas faite prier pour m’endormir.
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JJ, mon compte-rendu
Le réveil sonne à 6h00, Victoire a malheureusement eu le sommeil perturbé. Nous petit-déjeunons avant de nous préparer et de partir. Nous prenons le tram où retrouvons bon nombre de runneurs et runneuses. Nous arrivons aux Machines de l’Île à 8h00 et retrouvons les copines. Tiffany, Valentine et le chéri de Victoire jouent les cheer-leaders sur plusieurs endroits du parcours, accompagnés de leur vélo. Victoire, Julie et moi prenons le départ du semi. Nous nous dirigeons d’ailleurs vers la ligne de départ et nous positionnons près des meneurs d’allure 2h00.
KM0 à KM5 : Nous piétinons un petit peu sur les 300 premiers mètres, mais nous trouvons rapidement de l’espace. Je passe devant les filles et pour essayer de nous positionner juste derrière le meneur d’allure. Je ne prends pas le temps de regarder ma montre et le suis en lui faisant confiance. Victoire semble inquiète et me demande notre allure. Nous sommes autour des 5’20-5’30/km, une allure trop rapide pour elle (et pour moi aussi). Je me sens pousser des ailes sur les premiers kilomètres, mais heureusement qu’elle me rappelle à l’ordre, je n’aurais pas tenu les 21 kilomètres à cette allure. Premier ravitaillement au KM5, je m’efforce de prendre un verre d’eau pour ne pas risquer la déshydratation qui se manifeste chez moi par des douleurs à la tête post-course.
KM6 à KM10 : Après le ravitaillement, le meneur d’allure prend de la distance et nous décidons d’un commun accord de se fier à nos montres plutôt qu’à lui. Nos cheerleaders nous attendent au 6ème kilomètre, chacune l’appareil photos à la main, nous faisons notre plus beau sourire. Nous réussissons enfin à adopter une allure qui nous convient et dans laquelle nous sommes toutes les 3 à l’aise. Nous voilà régulières avec une allure autour des 5’40-5’50/km. Juste avant le 10ème kilomètre, j’entends une voix derrière moi : c’est Louise ! Une happy runneuse parisienne qui participait aussi au semi-marathon. J’avais pu échangé avec elle la veille, nous n’étions pas sûre de pouvoir nous croiser, et pourtant !
KM11 à KM15 : Après avoir repris un verre d’eau en passant au seconde ravitaillement, nous voilà sur la portion la plus ennuyante du parcours, une zone industrielle au sud de Nantes. En plus d’être en plein soleil, de profiter de mauvaises odeurs, les spectateurs sont aux abonnés absents. Ça devient dur pour Victoire, pour nous toutes de manière générale, nous ralentissons progressivement, marchons quelques mètres pour avant de redémarrer. Nous atteignons finalement un rythme de 5’58/km.
KM16 à KM19 : Le soleil commence à taper, le Camel-bak de Victoire est presque vide, nous attendons toutes le ravitaillement avec impatience. Nous pensions le trouver au 15ème, mais non… Nous croisons nos cheerleaders juste avant le 16ème. Résultat : nous retrouvons motivation et énergie ! Le troisième ravitaillement nous attend finalement quelques mètres plus loin. Un verre d’eau chacune, ça fait du bien. Je m’en verse la moitié sur la tête, c’est frais mais ça me fait un bien fou. Ca devient vraiment dur pour Victoire, ses jambes sont lourdes. Elle est frustrée de voir que sa performance ne sera pas à la hauteur de sa préparation, mais nous sommes là pour qu’elle garde le cap et la motivation. Nous passons au-dessus des 6’00/km, mais peu importe, l’objectif est de finir toutes ensemble. Victoire ressent le besoin de marcher à 2 ou 3 reprises, nous la suivons. Quelques encouragements de notre part et de la part des spectateurs (qui sont de plus en plus nombreux sur la fin du parcours) suffisent pour remotiver Victoire qui se remet à courir. Louise est la plus expérimentée parmi nous (marathonienne à plusieurs reprises), elle trouve les bons mots pour soutenir Victoire (et les autres participants autour de nous).
KM 19 : Au 19ème kilomètre, Louise lance un “cap” à Victoire en lui disant que nous ne marcherons plus jusqu’à franchir l’arrivée. Victoire nous tape dans les mains pour accepter le pari. Nous ralentissons, passons à 6’22/km, mais nous ne marchons pas et continuons à encourager Victoire.
KM 20 à KM21,1 : Nous franchissons le panneau du 20ème kilomètre, ça devient dur. Victoire attrape ma main d’un côté, celle de Louise de l’autre, et nous ne nous lâcherons pas jusqu’à l’arrivée. Les spectateurs semblent touchés par notre passage main dans la main, les encouragements sont nombreux. Je le répète souvent, mais la course à pied n’est pas un sport individuel, en voici encore une preuve. Le dernier virage arrive, j’attrape la main de Julie avec ma seconde main. Nous voilà toutes les quatre, sur la dernière ligne droite. A cet instant je ne vois pas le visage des filles, mais je suis certaine qu’elles ont le sourire jusqu’aux oreilles autant que moi. Nous franchissons la ligne d’arrivée, non sans émotions, j’enlace Victoire et lui glisse quelques mots à l’oreille. Je suis si fière d’elle et d’avoir couru à ses côtés, ceux de Julie et de Louise.
D’après les résultats officiels, nous finissons notre semi-marathon en 2’08’48’’ selon le temps officiel, 02’04’18’’ selon ma montre. Nous ne sommes finalement pas passées sous la barre des 2h00, mais Victoire a tout de même battu son RP en franchissant la ligne d’arrivée sous les 2h10. Et même si ça n’avait pas été le cas, ce n’était le principal. Si je devais résumer cette course en trois mots : PARTAGE, ÉCHANGES et ÉMOTIONS. Comme à chaque fois, cet événement sportif a encore plus renforcé nos liens amicaux. Nous retrouvons rapidement les ami(e)s à l’arrivée, nous filons prendre une douche avant de les retrouver à nouveau, pour partager le déjeuner tous ensemble chez Tiffany. Sept personnes passionnées de course à pied à table, autour de plein de bonnes choses faites maison, à bavarder de tout et de rien. Bref un jour de course officielle que je qualifierai de parfait ! Je finirai cet article en remerciant à nouveau les copines pour ce week-end.
A très vite,
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9 Comments
Astrid (Rhapsody in Green)
29 avril 2018 at 9 h 15 minUn beau compte-rendu, comme toujours. Je te rejoins à 100% sur le côté « partage » de la course à pied. C’est ce qu’il y a de plus beau avec ce sport ! Bon week-end Marie 🙂
Marie Eppe
29 avril 2018 at 10 h 05 minMerci beaucoup Astrid ! Toi qui fait de l’athlétisme, effectivement, cet état d’esprit doit être bien présent. Bon dimanche et à bientôt,
Élodie
29 avril 2018 at 11 h 56 minEn te lisant je prends vraiment conscience de la notion d’équipe en CAP, je ne l’imaginais pas ! Ça doit vraiment aider à se dépasser. Je cours seule et je pense que les perfs ne seraient pas les mêmes si quelqu’un derrière te pousse. Merci pour cet article qui donne envie de s’y remettre correctement !
Marie Eppe
29 avril 2018 at 15 h 53 minJe suis ravie de savoir que je puisse réussir à te motiver pour t’y remettre Elodie !
Essaie de te trouver des partenaires de course pour t’aider à garder la motivation ou mieux encore, inscris-toi à une course, ça te permettra de te fixer un objectif.
A bientôt,
julie
1 mai 2018 at 20 h 57 minrevivre cet évènement une semaine plus tard à travers ton récit <3
Marie Eppe
1 mai 2018 at 21 h 49 minMerci pour tous ces moments partagés, à très vite ❤︎
SPORT : Mon mois sportif #avril2018
2 mai 2018 at 21 h 17 min[…] Nantes le 22 avril. Une course entre amies sous le soleil et la chaleur (retrouvez mon compte-rendu ici). Ces derniers mois j’ai adopté un rythme plus “lent” que l’an passé. Ca ne me gène pas […]
Anja - La P'tite Brune
9 mai 2018 at 11 h 44 minC’est drôle, je suis tombée sur l’Insta de ton amie Tiffany l’autre jour et ça m’a surpris de revoir son visage ici. En tout cas de je suis ravie de découvrir tes récits de courses, je trouve ça très intéressant et enrichissant à lire. A bientôt !
Marie Eppe
10 mai 2018 at 12 h 53 minBonjour Anja,
Ces articles sportifs sont ceux qui se détachent un petit peu des autres articles et de ma ligne éditoriale, mais ils me tiennent beaucoup à coeur. Ce sont des articles que j’apprécierai relire dans quelques années. Mais savoir qu’ils plaisent me fait d’autant plus plaisir. Merci beaucoup pour ton retour.
A bientôt,