SE DEPENSER

La course à pieds, mon histoire

6 avril 2017

Je ne pouvais pas ne pas retranscrire mon premier semi-marathon à l’écrit. Pour raconter cette aventure à mes proches et à mes copines runneuses qui m’ont soutenue depuis le départ dans ce challenge de l’autre côté de la Manche, pour ceux que ça peut intéresser, mais aussi pour moi, pour garder un souvenir de cette course incroyable. Mais avant ça, je voulais parler de mon histoire en tant que runneuse.

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Une histoire de longue date

Originaire d’un petit village, je n’avais pas accès à de nombreux clubs de sport collectifs pendant mon enfance. J’ai donc essayé les quelques sports qu’il y avait près de chez mes parents.  A l’âge de 10 ans est venu le moment de tester la course à pieds, mes parents m’ont inscrite au club de cross/course à pieds qu’il y avait dans le village d’à côté. J’ai traversé toutes les catégories enfants, de la catégorie poussine à la catégorie junior, sur des compétitions de cross en Meurthe-&-Moselle, des petites courses de village conviviales et chaleureuses. Des entraînements 2 fois par semaine dans une ambiance bon enfant. A l’âge de 17 ans, j’ai quitté mon club et arrêté les courses officielles pour me consacrer à la préparation de mon Brevet de Cadet qui mettait fin à mes 4 années de Jeune Sapeur-Pompier et était l’échéance pour devenir Sapeur-Pompier volontaire. Un concours qui nécessitait de nombreuses heures de préparation, que ce soit physique, pratique ou technique. Entre ce concours à préparer et mon année de première S, j’ai dû faire des choix et mettre la course à pieds de côté. Ce n’est pas pour ça que j’ai totalement arrêté le sport ou même la course à pieds, je pratiquais juste à mon rythme en fonction de mon emploi-du-temps et mes impératifs.

Deux ans plus tard, en DUT, après l’obtention de mon Brevet de Cadet et de mon BAC, je me suis remise au sport sérieusement en m’inscrivant à la salle de sport de l’université de Lorraine. Je n’ai pas arrêtée de pratiquer le renforcement musculaire depuis 5 années maintenant, et je me suis aussi remise à courir plus régulièrement. Pas de courses officielles, seulement des sorties lorsque j’en ressentais l’envie ou le besoin. Des sorties en solitaire après des années à pratiquer en club. A la fin de mon DUT, je me suis dirigée vers une école d’ingénieur, et j’ai été admise à Nantes. Une ville que je ne connais pas du tout à l’époque, une région que je n’ai jamais visité. Je pars à plus de 800kms de mes proches, mais je parviens rapidement à trouver un équilibre de vie et une petite routine. Je prends plaisir à partir à la découverte de la ville en courant. Quelques semaines après mon arrivée à Nantes, je tombe par hasard sur une publicité d’un événement du Starting Girls Crew, une troupe de femmes nantaises qui organisent et proposent des sorties sportives au nantaises. Je m’inscris à deux de leurs événements, deux sorties running de 5km chacune. J’y vais un petit peu intimidée et pas très à l’aise, je ne connais personne, les autres femmes se connaissent. Les sorties et l’ambiance sont agréables, mais je n’arrive pas à trouver ma place, à me sentir à l’aise.

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A l’époque, passionnée de photographie, je suis déjà une adepte d’Instagram et poste régulièrement mon quotidien, mes sorties running, mes assiettes ou mes bonnes adresses. Je tombe par hasard sur le compte de Tiffany en novembre 2016. Nantaise d’origine, sportive, food lover, spontanée et adorable d’un premier point de vue, je me retrouvais totalement dans son profil et dans son mode de vie, j’ai vu qu’elle organisait une sortie running à Nantes le dimanche suivant. Je lui envoie donc un message privé  pour savoir si je peux me joindre à eux. Le rendez-vous est pris, nous nous retrouvons à plusieurs le 17 janvier 2016. De jolies rencontres, une chouette sortie, une belle ambiance, bref je me suis sentie à l’aise et j’ai rencontré des filles dans lesquelles je me suis reconnue et avec lesquelles ça matchait bien. Le ton était donné, un rendez-vous mensuel pour partager de bons moments autour d’une sortie running. Au fur et à mesure, cette troupe nantaise du Happy Running Crew s’est soudée, des rendez-vous running, mais pas que. Des sorties resto’, des courses officielles partagées, bref de vraies amitiés sont nées depuis cette première sortie HRC du 17 janvier 2016.

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Les événements marquants de 2016

Le 16 février 2016, je décide de m’inscrire à mon premier semi-marathon, le semi-marathon de Disneyland Paris, qui se déroule le week-end du 25 septembre 2016. Un challenge qui me tient à coeur, après toutes ces années de course à pieds, faire mon premier semi-marathon (21km) à l’âge de 21ans me tenait à coeur, c’était un petit symbolique pour moi.

Le 22 mai 2016, je prends le départ des 10km de Nantes aux côtés de Tiffany. Je n’avais pas de chrono’ officiel à l’époque, mais je peux dire que je suis sortie de ma zone de confort ce jour-là en bouclant ces 10km en 51’49 », aux côtés de Tiffany qui m’a encouragé de la première à la dernière foulée. Nous sommes d’ailleurs rentrées sans attendre les résultats et nous avons appris le lendemain que nous nous étions classées 2ème et 3ème de notre catégorie. C’est rare, j’ai beaucoup de mal à croire en moi et en mes capacités, mais je me suis couchée fière de ce que j’avais accompli ce jour-là.

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Le 03 juillet 2016, j’entamais mon plan d’entrainement pour le semi-marathon de Disneyland Paris. Trois sorties par semaine au programme, un fractionné, une sortie longue et une sortie plaisir. C’est l’été, il fait chaud, je fais mes fractionnés et quelques unes de mes sorties plaisir à la salle de sport sur tapis de course. Le 27 juillet 2016, une douleur au genou gauche vient chamboulé tout ce plan d’entraînement et le challenge qui était fixé. Du repos forcé, un arrêt de travail et des rendez-vous médicaux en veux-tu en voilà pour trouver l’origine de cette douleur continue et insupportable, qui m’empêchait même de dormir. Le 29 août 2016, j’ai dû me rendre à l’évidence, je devais vendre mon dossard pour le semi avant qu’il ne soit trop tard, je n’étais pas capable de finir, ni même de prendre le départ d’une course de 21km dans l’état dans lequel je me trouvais. L’été 2016 a été dur physiquement, mais aussi psychologiquement et mentalement. A l’heure à laquelle j’écris ce post, je me rends compte que cette épreuve m’a beaucoup apprise et m’a fais grandir, mais elle a été difficile à surmonter.

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Le 06 octobre 2016, après avoir consulté 5 médecins différents, ce rendez-vous médical ce jour-là était le bon. J’avais pris rendez-vous chez un podologue sous les conseils d’une amie nantaise runneuse. En seulement quelques instants et quelques manipulations, il a su mettre une origine sur mes douleurs. Le syndrome fémoro-patellaire, en quelques mots, mon fémur n’est pas dans l’axe de ma rotule et un frottement a lieu à chaque extension de ma jambe. Il me propose des semelles orthopédiques afin de rétablir l’axe entre mon fémur et ma rotule. Les semelles sont commandées et le rendez-vous est pris pour la semaine suivante. Seulement avant le prochain rendez-vous, a lieu les foulées du Tram à Nantes, une course où toute la troupe nantaise du Happy Running Crew s’était inscrite. Sur l’avis de mon podologue, même sans entraînement depuis 1 mois et demi, j’étais autorisée de prendre le départ de cette course.

Le 09 octobre 2016, avec l’autorisation de mon podologue et selon ses consignes sur mon allure de course à tenir, je rejoins les copines runneuses pour prendre le départ de ces foulées du tram. 15km de course, un départ dans la périphérie ouest et une arrivée dans le centre-ville de Nantes. Malgré l’appréhension de la distance, puisque je n’avais pas couru plus de 4kms depuis plus d’1 mois et demi ce jour-là, l’excitation était là et surtout le moral était revenu. Nous avons pris le départ en 2 groupes, Tiffany, Julie et Léa d’un côté et Victoire, Ludivine et moi de l’autre. Vers le 5ème kilomètre, Victoire et Ludivine s’arrête au ravitaillement, je décide de continuer. Les sensations au genou sont bizarres, mais la douleur n’est pas présente. Je fais le reste de la course en solitaire et franchie la ligne d’arrivée au bout de 15,73km en 1h34. Le sourire jusqu’aux oreilles, tellement heureuse d’avoir pu fouler à nouveau le bitume après tout ce temps. Je voyais le sourire des copines qui étaient tout aussi contentes de me voir à nouveau sur pieds, ces images là me restent en tête.

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Le 05 novembre 2016, c’était les vacances scolaires, j’étais rentrée en Lorraine chez mes parents. Le cross départemental des Sapeurs-Pompiers de Meurthe-&-Moselle se déroulait le jour-là. Je n’en loupé aucun lorsque j’étais JSP, je m’étais d’ailleurs qualifiée 3 fois au cross régional, puis national. 5kms au programme, comme je reprenais peu à peu, la distance me convenait très bien. Le temps n’était pas eu rendez-vous, le parcours était plutôt boueux, ça faisait une éternité que je n’avais pas pris le départ d’un cross, mais je voulais voir ce que je valais et j’avais bien l’intention de tout donner. J’ai finalement passé la ligne d’arrivée en … Je me suis classée …, ce qui me permettait de me qualifier au cross national en mars 2017, mais je pouvais y participer puisque qu’il se déroulait pendant mon séjour ERASMUS.

Le 11 novembre 2016, mon plus beau souvenir running de l’année 2016. Un séjour à Bordeaux, une ville qui me faisait rêver depuis quelques mois, accompagnée de Tiffany. Pour participer aux 10km des Quais accompagnées de toute la troupe bordelaise du Happy Running Crew, et surtout la rencontre de Chloé et Adrien, qui sont à l’origine de cette association. 3 jours à arpenter la ville avec la meilleure des guides. Le vendredi nous avons pris le départ sans objectif en vue, juste profiter de ces kilomètres pour découvrir la ville d’une autre façon. Tiffany menait la danse et était dans sa zone de confort, moi un peu moins, je l’écoutais parlé et acquittais comme je pouvais (je sais qu’elle rira quand elle lira ça, aha). Les 2 derniers kilomètres ont été durs je l’admets. L’organisation avait fais une petite blague en mettant deux arches à l’arrivée, proches l’une de l’autre certes, mais cette distance m’a paru être une éternité. Nous avons bouclé ces 10km en 52′ … Mais surtout, nous avions passé un week-end fabuleux.

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En sachant que je partais en séjour ERASMUS à l’étranger pour un semestre, l’idée de participer à une course officielle à l’étranger a vite traverser mon esprit et n’a pas cessée de trotter dans ma tête.

A très vite,

Signature-MarieEPPE

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  • Reply
    juliiiiiie
    7 avril 2017 at 18 h 28 min

    on sens toute la passion qui t’anime <3

  • Reply
    Mon premier semi-marathon, Omagh (Irlande-du-Nord)
    1 mai 2017 at 11 h 07 min

    […] La course à pieds, mon histoire […]

  • Reply
    ninonpetras
    7 août 2017 at 15 h 59 min

    Waouh, tu as un beau parcours sportif 🙂
    Ca fait très plaisir à lire ce genre de récit !
    Pour ma part, j’ai commencé le running il y a un an et j’aime beaucoup ça 🙂
    Je suis entrain de préparer le Marathon de Paris pour 2018, mais je suis encore dans une grande phase de doutes 😉

    ninon
    http://www.ninonptrs.fr

    • Reply
      marieeppe
      8 août 2017 at 8 h 07 min

      Merci beaucoup Ninon ! 🙂
      Depuis tout ce temps je ne m’en suis jamais lassée, c’est vraiment un moyen de lâcher-prise et de sensation de liberté.
      Même après toutes ces années, je ne me sens encore pas prête pour un marathon, j’ai fais mon premier semi cette année, un marathon en duo m’attend pour la fin d’année. En revanche j’accompagnerai une amie sur le Marathon de Paris 2018, une bonne façon pour me faire une idée et me préparer psychologiquement pour un futur challenge.
      Je te souhaite que de belles choses pour ta préparation à ce marathon.
      A bientôt,

  • Reply
    Sport : Mon Mois Sportif #janvier2018
    1 février 2018 at 18 h 02 min

    […] suis rapidement tournée vers la course à pieds (retrouvez mon histoire avec la course à pieds ici). Ma condition physique durant mes années collège/lycée a aussi été influencé par mes années […]

  • Reply
    BAVARDAGES : En 2019, je pose l'intention de...
    6 janvier 2019 at 7 h 04 min

    […] à venir. Et ce n’est pas une décision prise à la légère, au contraire. Voilà plus de 13 ans que la course à pieds est mon sport principal, plusieurs semi-marathon à mon actif, l’accompagnement d’une amie sur sa préparation […]

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