CENTRE SE DEPENSER

Marathon des Puys en duo, Clermont-Ferrand

25 octobre 2017

Je reviens aujourd’hui pour vous partager mon compte-rendu du Marathon des Puys, réalisé en duo et partagé avec mon amie Tiffany.

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Le Marathon des Puys 2017 

Le Marathon des Puys 2017 était la 1ère édition organisée par la ville de Clermont-Ferrand. Un événement proposant 3 formats de course : le marathon solo, le marathon duo (2x21km) et le marathon à quatre (2x10km et 2x11km). Une boucle de 21,2km au coeur et en périphérie de la ville.
Un événement sportif, mais surtout un événement humain et solidaire mis en place par la ville et le Secours Populaire Français du Puy de Dôme. Une partie du prix des dossards a permis de financer 200 licences sportives par an aux enfants du département d’ici jusqu’à 2024, date des Jeux Olympiques à Paris. Le Secours Populaire Français a en effet soutenu la candidature Paris 2024 et souhaite rendre l’accès à la pratique sportive accessible à celles et ceux qui n’en n’ont pas les moyens.

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Etat des lieux

Ceux qui me connaissent ou me suivent sur les réseaux sociaux le savent, ces derniers mois (de mi-juillet à début octobre) ont été difficile physiquement, et par conséquent moralement. Le réveil de mon syndrome fémoro-patellaire aux 2 genoux, puis l’apparition de douleurs aux chevilles. Du repos forcé de fin-juillet à début septembre, puis des rendez-vous médicaux à répétition au mois de septembre : médecin du sport, podologue du sport, mésothérapeute, ostéopathe du sport…

Des améliorations, mais des douleurs toujours présentes. La première sortie sans douleur était le lundi 16 octobre, soit 6 jours avant ce marathon en duo. Un événement que nous attendions avec impatience, planifié depuis l’an dernier déjà. Une forme physique pas certaine donc, mais une détermination et une motivation qui sont venues rééquilibrer la balance et m’ont permis de rester confiante.

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J-2 et J-1

Plus qu’une simple course, nous avons profité de l’occasion pour s’organiser un long week-end clermontois. L’une comme l’autre, nous ne connaissions ni l’Auvergne, ni le Puy-de-Dôme, c’était donc l’occasion parfaite pour partir à leur découverte. Nous sommes donc parties de Nantes le vendredi en début de matinée et sommes arrivées en milieu d’après-midi à Clermont-Ferrand puisque 6 heures séparent les deux villes.

Un petit tour du centre-ville et un dîner dans une crêperie de la ville le vendredi. Le retrait de nos dossards, un passage au marché, une balade à travers la ville et une petite pause goûter dans une petite adresse cosy de la ville, appelée Le Manoir de Pelishka, le samedi. Une bonne nuit de sommeil, et c’était déjà le grand jour.

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JJ, mon compte-rendu

Puisque le seul objectif de Tiffany et moi était de partager cette mythique distance toutes les deux, nous n’avions pas prêté attention au tracé de la course. Nous y avons donc jeté un coup d’oeil rapide la veille, ce qui nous a permis de nous rendre compte que le dénivelé négatif était concentré sur les 5 premiers kilomètres, alors que le dénivelé positif était quant à lui sur les 5 derniers kilomètres. Encore novice dans l’épreuve du semi-marathon, je n’avais jusqu’ici qu’un seul SM officiel à mon actif (compte-rendu ici), je n’avais aucune idée de la manière dont j’allais «attaquer» la course. Je savais que cela dépendrait de mes sensations sur les premiers kilomètres, aux niveau de mes genoux et chevilles…

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KM1 à KM5 : Tiffany me donne le relai après 1’49’41 » de course (temps officiel sur 21,28km) et me voilà partie sous la fraîcheur, mais le ciel bleu clermontois. J’avais décidé de prendre le départ du deuxième relai pour ne pas que Tiffany soit aux côtés de marathoniens qui pouvaient potentiellement subir la seconde partie de la course et le fameux mur du 30ème KM (elle qui prendra le départ du Marathon de Paris l’an prochain). Dès la première ligne droite j’étais déjà seule, de quoi donner le ton pour le reste de la course. Je me doutais que je ne serais pas beaucoup entourée puisque la foule du départ avait le temps de s’étendre durant les 21 premiers kilomètres, mais je ne m’attendais pas à être si seule dès le départ. J’essaie de ne pas y prêter trop attention et je me mets dans ma bulle rapidement. Les sensations aux premiers kilomètres sont bonnes, voire très bonnes (merci au dénivelé négatif). Les jambes déroulent facilement, la tête est là. Je décide donc d’opter pour l’optique de course dont nous avions parlé la veille avec Tiffany. A ce moment là, je décide de faire confiance à mes sensations et décide de prendre de l’avance tant que je m’en sens capable en adoptant une allure moyenne de 5’17 »/km. Une allure que je n’avais jamais tenu sur longue distance. C’était donc quitte ou double, soit j’arrivais à maintenir le rythme jusqu’à la fin, soit j’explosais sur les derniers kilomètres…

KM6 : Premier ravitaillement, je sentais ma bouche un petit peu desséchée. Pour la première fois en course officielle, je décide de prendre un verre tout en continuant à courir pour m’hydrater avec une simple petite gorgée. Quelle mauvaise idée j’ai eu : je n’ai pas su gérer ma déglutition et me voilà en train de manquer de m’étouffer. Je reprends mes esprits aux bouts de quelques mètres, face à la première difficulté de la course, la première côte. J’essaie de me reconcentrer et de garder le rythme, bien que je descends à 5’29 » sur ce 6ème kilomètre.

KM7 à KM12 : Une fois cette première difficulté passée, j’arrive à reprendre un petit peu d’avance avec une allure moyenne de 5’22 »/km. Les spectateurs sont toujours peu nombreux. J’en ai conscience pendant ma course, je ne m’émerveille clairement pas devant le paysage (immeubles, résidences, zones industrielles…), mais je me sens bien, je ne m’ennuie pas pour autant. Je ne m’arrête pas au second ravitaillement et passe les 10 premiers kilomètres en 53’18 ». Alors que je prenais le départ avec comme seul objectif de franchir la ligne d’arrivée sans douleurs, plus les kilomètres défilaient et plus je me sentais capable de la franchir avec un meilleur temps que celui de mon premier semi-marathon (1’57’06 »).

KM12 à KM15 : Me voilà enfin face aux puys que j’attendais tant, l’événement porte tout de même le nom de «Marathon des Puys», j’aurais été déçu de ne pas les croiser sur le parcours. Je profite du paysage en solitaire. Nous sommes au plus loin du centre-ville et donc des potentiels spectateurs. Je prends même le rôle de supporter, en encourageant certains marathoniens qui commencent à être dans le rouge.

KM16 à KM18 : La véritable difficulté s’est présentée après le troisième et dernier ravitaillement auquel je ne me suis pas arrêtée (et je m’en suis remerciée ensuite). Un virage séparait le ravitaillement de la longue côte en ligne droite qui m’attendait. Je baisse les yeux, les jambes commencent à être lourdes, mais je n’ai clairement pas décidé de lâcher, pas après avoir fait près des ¾ de la course de cette manière. Je serre les dents sur ces 3 kilomètres pour maintenir un rythme de 5’33 »/km. Tiffany à l’arrivée, l’anniversaire de ma soeur le lendemain, c’était mes motivations pour terminer brillamment ce semi-marathon.

KM19 et KM20 : Mon genou gauche a commencé à se réveiller au 19ème kilomètre. Pour une fois depuis longtemps, plutôt que d’écouter la raison, j’ai écouté mon coeur. A chaque mètre franchi, je savais que je rejoignais peu à peu Tiffany qui m’attendait pour franchir, ensemble, la ligne d’arrivée. De retour dans le centre-ville, j’arrive sur la place de Jaude en voyant Tiffany au loin. Le visage se décrispe, le sourire se dessine, les larmes montent, la main se tend et attrape la sienne… Nous voilà parties pour franchir cette ligne d’arrivée que nous attendions tant, main dans la main. De l’émotion, de la fierté, un moment que je ne suis pas prête d’oublier.

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D’après les résultats officiels, nous finissons notre marathon en duo en 3’45’09 », en se classant 4ème duo sénior femme et 4ème duo féminin toutes catégories confondues. Pour ma part, je franchis finalement la ligne d’arrivée en 1’55’29 » (pour une distance de 21,28km), ce qui voudrait dire que je passe le semi (21,1km) sous la barre des 1h55 en battant mon record personnel, de façon inattendue, de plus de 2 minutes. Molécules d’adrénaline et d’endorphine à leur maximum, je reste sur mon petit nuage tout le reste de la journée (et encore aujourd’hui…).

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Les courses officielles sont finies pour moi pour cette année 2017, une année durant laquelle je suis devenue semi-marathionenne. Mais de chouettes aventures m’attendent pour 2018 dont plusieurs, toujours accompagnée de mon binôme.

A très vite,

Signature-MarieEPPE

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  • Reply
    Claire
    25 octobre 2017 at 8 h 29 min

    Bravo pour cette course ! Ça doit être génial à deux et encore plus motivant 🙂
    J’espère que tes genoux vont mieux aussi !
    Bise,
    Claire

    • Reply
      Marie Eppe
      26 octobre 2017 at 8 h 47 min

      Merci beaucoup Claire !
      Cela fait tellement longtemps que nous en parlions, c’était une aventure et un challenge qui nous tenait à coeur.
      Mes genoux vont mieux. Je pense que les semelles y sont pour beaucoup. Mon rendez-vous chez l’ostéopathe n’y est pas pour rien non plus, ça m’a fait beaucoup de bien. Merci pour ta bienveillance.
      Belle journée, bises.

  • Reply
    Tiffany
    25 octobre 2017 at 9 h 09 min

    Quel beau récit de notre aventure en binôme qui n’est pas prête de se finir.
    En avant en MDMSM <3

    Tiffany

    • Reply
      Marie Eppe
      26 octobre 2017 at 8 h 52 min

      Ce n’est que le début. Merci pour tout !
      Que 2018 commence…

  • Reply
    Pauline
    27 octobre 2017 at 8 h 24 min

    Hello Marie !
    Super ton récit, ça me rappele de bons souvenirs ! Il y a 2 ans j’avais fait le marathon de La Rochelle en duo avec Aude (@lagrossebaronne sur IG) et j’en garde un merveilleux souvenir malgré la difficulté que j’ai pu rencontrer sur le parcours ! On a franchi la ligne d’arrivée main dans la main. Ce sont des souvenirs impérissables ces courses en duo je trouve !
    En tout cas c’est super si tu as pu courir sans trop de douleurs, ça laisse présager de belles courses pour l’annee prochaine ! ☺️
    À bientôt 💫

    • Reply
      Marie Eppe
      30 octobre 2017 at 19 h 42 min

      Bonsoir Pauline,
      Merci pour ton petit mot. Des souvenirs impérissables et inoubliables comme tu le dis. C’était ma première course en relais, mais certainement pas la dernière.
      Je suis contente que mes genoux me permettent à nouveau de courir sur de longues distances. Mais je sais que mon syndrome m’oblige à vivre dans le doute et l’incertitude chaque jour… Ca ne me pose pas de problème sur des distances allant jusqu’au semi-marathon où je peux ne pas me préparer de façon optimale sans trop de conséquences. Mais l’une de mes principales appréhension est de ne pas être capable de tenir une préparation marathon et le marathon qui va avec. Je croise les doigts pour qu’un jour je puisse tout de même devenir marathonienne. D’ailleurs je file lire ton compte-rendu ! 😬
      A bientôt ✨

  • Reply
    Le Manoir de Pélishka, Clermont-Ferrand – Marie Eppe
    29 octobre 2017 at 19 h 38 min

    […] le week-end dernier à l’occasion du Marathon des Puys (retrouvez mon compte-rendu ici). Au détour d’une balade dans les petites rues  du vieux Clermont le vendredi soir à notre […]

  • Reply
    Twinkle
    1 novembre 2017 at 10 h 49 min

    Bravo pour cette course ! Pas trop mal aux pieds ??? ^^

    • Reply
      Marie Eppe
      2 novembre 2017 at 0 h 05 min

      Merci beaucoup !
      Non, je suis chanceuse, que ce soit pour mon premier semi-marathon ou celui-ci, je n’ai pas eu trop de courbatures les jours qui suivaient.
      A bientôt,

  • Reply
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    2 février 2018 at 18 h 07 min

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  • Reply
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  • Reply
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    22 avril 2018 at 7 h 00 min

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  • Reply
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